mercredi 24 septembre 2014

Les petits bonheurs de l'administration française (coeur coeur coeur)

Dans mon petit pays parsemé de vaches, de montres et de billets de mille francs qui tombent du ciel, l’administration est quelque chose qui est réglé comme un coucou suisse. Il y a dix fois moins d'habitants qu'en France, ça doit peser dans la balance. Voilà pourquoi il est difficile pour un individu comme moi, habitué à la rapidité et à l'efficacité, d'arriver ici. Je me souviens quand j'étais petite, ma mère me disait "tu sais si tu pars vivre à l'étranger, il faut savoir que l'administration est une catastrophe. Il te faut des jours pour régler un problème, c'est un bordel pas possible". Ahh maman comme tu avais raison.

Je jure sur la tête de mes lapins, tout est 100% vrai et non exagéré. Et je n'ai pas pu tout raconter, il m'aurait fallu un livre entier.

4/ La Poste et les colis disparus

Un jour, je reçois un papier dans ma boîte-aux-lettres pour que je me rende à la Poste afin de récupérer un colis. Je m'y rends gaiement, l'idée de recevoir mes jolies chaussures m'emplit de joie. Arrivée au guichet, un employé à qui il devait manquer un chromosome me regarde tout hébété lorsque je lui donne le papier. Dieu du ciel était-ce la première fois qu'un client lui donnait un reçu de ce genre et qu'il devait aller chercher un colis dans la réserve ? Lorsqu'il me demande si mon nom de famille est bien CHE, tout est clair dans mon esprit il ne lui manque pas un chromosome mais bel et bien toute une ribambelle. Je suis obligée de lui répondre que non, ça c'est le code qui est en haut du passeport. Mon nom de famille est ce qui est inscrit à côté de la mention Nom de famille. Après s'être gratté la tête pendant 4 minutes en soufflant et faisant les gros yeux, je lui propose de peut-être aller à l'endroit où ils rangent les colis avec le papier et peut-être qu'il y verra mon nom. "Oui je vais faire comme ça". Mon gentil trisomique se rend donc dans la réserve de laquelle il revient bredouille. "Ah bah pas trouvé hein ! Je vais faire une photocopie de votre papier vous reviendrez demain." Ahhh mais non je vais pas revenir demain. J'ai arrêté les "faut revenir demain" que les employés français adooorent utiliser. Repousser le problème, se débarrasser le plus vite possible des gens. Je pense qu'ils ont un cours intitulé Techniques pour désabuser et anéantir un client. Revenons-en à mon colis et à mes chaussures qui m'attendaient dans la réserve. Je dis non, je ne reviendrai pas demain. C'est quand même un comble vous ne savez pas ranger vos affaires ? Je reste ici jusqu'à qu'on me trouve ce colis, peut-être que quelqu'un d'autre pourra le trouver ? Et là il me dit d'aller vers quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un d'autre, qui avait certainement tous ses chromosomes, me trouve mon colis comme par magie.

Résultat : 45 minutes dans la Poste pour récupérer un colis. Quarante-cinq minutes.

En Suisse : 3 minutes entre mon arrivée au guichet et la réception de mon colis.


3/ Caisse d'Epargne et la rétention de ton argent

Lors de la clôture de mes comptes, il me restait un total de 120e en ma faveur. Ma banquière chérie me donne un chèque plutôt que du cash. Pour me faire chier je le sais. C'était en novembre dernier. J'avais laissé de côté ce chèque étant donné que je ne peux le déposer que sur un compte en France à mon nom. Et que j'ai abandonné l'idée d'ouvrir un nouveau compte ici vu comment ça se passe dans ce pays. Je retourne dans ma Caisse d'Epargne voilà deux jours pour savoir quoi faire de ce chèque et si je peux avoir l'argent en cash. C'est impossible (évidemment. Tout ce qui est facile est impossible ici). La seule solution, c'est de le déposer sur un compte à mon nom. Par chance et je ne sais quel hasard, il me reste un livret A ouvert, avec 20 euros dessus. La dame me propose de verser ce chèque sur ce compte et de revenir le lendemain pour prendre le total. Magnifique, cela paraît si simple !

Je reviens donc le lendemain. Et saperlipopette, qu'est-ce que j'apprends ? "Ah mais Madame vous pouvez pas prendre cet argent aujourd'hui ! Il y a un délai d'attente, vous ne pourrez revenir le prendre que dans 10 jours !" Hein ? Ils ont cet argent, qui est à moi, depuis novembre, et lorsque je veux venir le chercher je dois encore attendre dix jours ?? Pardon j'avais oublié, mes sous sont les vôtres. La greluche du jour d'avant ne pouvait pas me le dire ? Non, c'est mieux de me faire revenir le lendemain, que je perde une heure dans le métro. L'imbécile du guichet me dit "si vous voulez je vous fais un chèque comme ça vous pouvez partir avec." Je suis partie avant de l'étrangler.

Résultat : 1h perdue dans le métro.

En Suisse : lorsque j'apporte le chèque, on me donne directement l'argent en cash.


2/ Ma gérance et la clé magique

Un beau jour, ma gérance a décidé de changer toutes les clés des boîtes-aux-lettres de l'immeuble. Et comme c'est beaucoup trop chiant de prévenir les locataires, ils les ont changé sans avertir personne. C'est tellement plus rigolo comme ça. Me voilà donc un beau jour de retour de Suisse après une semaine de vacances, toute innocente, avec ma vieille clé de boîte-aux-lettres, en train d'essayer de l'ouvrir telle une demeurée. Par hasard, un serrurier travaillait dans l'immeuble et lorsqu'il me voit perplexe devant ma boîte, il me propose son aide. Il prend un marteau, il essaie dans tous les sens, sans succès. "Madame, je ne voudrais pas dire que vous êtes folle mais ceci n'est pas la bonne clé." Bon. En montant mes cinq étages, j'avais déjà commencé un scénario catastrophe dans ma tête où des gens avaient pris possession de mon appartement et que je ne pourrais plus y entrer non plus. Par chance, ma clé ouvrait toujours ma porte et aucune famille de roumains n'avait séquestré mon logis.

Le lendemain, j'écris à ma propriétaire pour l'informer de ceci. J'attends trois semaines sans nouvelles. Et sans courrier évidemment. Un beau jour, elle m'informe enfin que je peux me rendre à la gérance chercher ma clé. Le sourire jusqu'aux oreilles, j'y vais avec le mail de ma propriétaire dans mon portable comme preuve. S'il y a bien un truc que j'ai appris, c'est de toujours se balader avec mille preuves de tout et de rien car s'il nous en manque une, on reçoit le fameux "il faut revenir demain il vous manque la copie du troisième poil de cul que vous avez perdu lorsque vous aviez 15 ans".

Arrivée à la gérance, la réceptionniste dotée de deux gros nichons mais pas de cerveau me dit qu'il lui faut la preuve que je peux moi personnellement prendre la clé et qu'un e-mail ne suffit pas. Il lui faudrait une lettre écrite. (=> tentative de faire fuir le client qui ne persévère pas). Je lui explique gentiment que ma propriétaire a appelé HIER et qu'elle a convenu avec Mme Machin que je passais AUJOURD'HUI. Mme GrosNénés appelle une collègue à l'étage au-dessus. "Ouais non alors on a pas la clé, sûrement que votre propriétaire est passée la chercher entre-temps". Oui évidemment, ma propriétaire est vite venue en voiture à Paris depuis la Suisse pour prendre la clé entre hier soir et cet après-midi pour me faire une blague. Je pars de l'agence en claquant la porte et après avoir marché trois mètres, Mme SansCerveau m'appelle "Madaaammmeee c'est bon on a trouvé la clé". Vous voyez, ils disent qu'il faut un papier qu'on a pas pour qu'on parte, parce que ça les fait chier de chercher. Je prends donc ma clé.

J'arrive chez moi, toute heureuse de pouvoir enfin ouvrir ma boîte (j'imagine déjà des liasses de billets de 500e à l'intérieur en guise de don du Seigneur pour s'excuser de tout ceci). Mais enfer et damnation, ce n'est pas la bonne clé ! J'écris immédiatement un mail auquel je reçois une réponse automatique que la Madame est en vacances pendant trois semaines. Bonheur. J'appelle la gérance. Je demande qu'on me règle ce problème de suite. Mais le lendemain est un jour férié. Ils me proposent de faire venir un serrurier pour essayer ma clé deux jours après. Je leur dis bien que pour mettre une clé dans un trou et voir si ça entre, je n'ai pas besoin d'un serrurier, j'arrive à le faire moi-même, mais ils insistent. Ok, le serrurier vient. J'avais ma cousine en visite, j'ai dû la laisser 1h30 pour retourner à la maison afin de bien constater avec le serrurier que "ah ben non la clé n'entre pas !" On est calmes. Il s'avère que ma clé magique ouvre une autre boîte. Je décide donc de forcer mon ancienne boîte-aux-lettres, récupérer mon courrier et mettre mon nom sur la nouvelle. La gérance a voulu récupérer cette clé et me donner celle qui ouvrait ma boîte initiale. Je leur ai dit d'aller se faire foutre. 

Résultat : 1 mois sans boîte-aux-lettres et 1h30 perdue.

En Suisse : les gérances ne changent pas les clés des boîtes-aux-lettres sans avertir les locataires.


1/ SFR et les deux histoires

La première. En novembre dernier, je décide de résilier ma box internet/télé vu qu'il n'y a pas de prise pour cela dans mon nouvel appartement. Oui je vis sans télé et sans internet, je suis une sorte de héros. Et j'ai des jouets en bois aussi. Je reçois un courrier de SFR m'indiquant un relais-colis à côté de chez moi où je peux ramener ma box et mon modem. Le 22 décembre, alors que je partais pour la Suisse, je passe dans le relais-colis pour y déposer mon modem et ma box. Sauf que ce magasin ne fait plus relais-colis. SFR n'a donc pas son fichier à jour et m'a envoyé ici alors que ce n'est plus d'actualité. Comme je m'y prends toujours à l'avance, je n'ai évidemment pas le temps de rentrer chez moi pour poser ce paquet ni de me rendre dans un autre relais-colis vu que j'ai une valise de trente tonnes avec moi ainsi que deux lapins en furie dans leur cage. Je demande à la Madame aussi sympa qu'une porte de grange si je peux laisser mon colis là jusqu'à janvier.

J'appelle immédiatement SFR pour les prévenir que le modem et la box ne leur seront pas retournés avant le 31 décembre, comme prévu, étant donné les circonstances. Je leur demande de ne pas me les facturer, que je les enverrai en janvier à mon retour. Evidemment, le pingouin que j'ai au téléphone me dit que c'est pas possible, qu'ils les prélèveront sur mon compte et les rembourseront une fois le matériel reçu. Je ne lui dis pas que j'ai fermé mon compte depuis deux mois et qu'ils peuvent donc essayer de débiter tout ce qu'ils veulent. Joyeux Noël.

Me voici en janvier, j'envoie mon colis. Et là commencent les lettres. SFR m'envoie une facture pour le modem et la box. Puis ils m'envoient une lettre comme quoi ils ont bien reçu le modem et la box. Je me dis que c'est réglé. Mais non, je commence à recevoir des rappels pour le modem et la box. Puis je reçois une lettre des poursuites. A chaque lettre que je reçois, j'écris en retour un long courrier pour expliquer la situation, personne ne me répond jamais et je continue de recevoir des rappels et des lettres de poursuites, toujours pour le modem et la box. La semaine dernière, je recevais que, suite à ma non-réponse et à mon non-paiement, ils résiliaient l'abonnement de la box. Etant donné que je l'ai moi-même résilié en novembre, je me demande si ce sont des êtres humains qui s'occupent de l'administration de SFR ou s'ils ont laissé faire des chats qui avaient une passion pour les ordinateurs et la littérature. Je ne sais plus quoi faire donc je les laisse se débrouiller avec les courriers qu'ils ont reçu de ma part où je leur explique 36 fois la situation. Peut-être qu'un jour ils finiront par comprendre le français.

Résultat : 1h30 de rédaction de lettres.

En Suisse : lors de mon téléphone pour informer que je ne pouvais pas renvoyer la box, une note aurait été saisie dans mon dossier et à réception de la box, un courrier pour m'informer que tout était en ordre.


Deuxième histoire. Je paie la facture de mon portable par virement bancaire. Cela pose de grands problèmes à SFR car ils n'arrivent pas à voir sur leur propre compte bancaire qu'ils ont reçu de l'argent de ma part. Ils préfèrent directement venir le chercher eux-mêmes par débit direct. Grande erreur à ne plus commettre. C'est ainsi que fonctionnent tous les services en France, où ils ont le droit de prélever l'argent directement sur ton compte. J'ai arrêté ce système car je préfère encore donner la gestion de mon compte bancaire à mon tamagochi plutôt qu'à un service public français.

Je paie donc chaque mois ma facture par virement et j'indique, bien comme ils me l'ont demandé, mon nom, mon prénom, le numéro de mon contrat, le numéro de ma ligne, le mois pour lequel je paie, ainsi que mon numéro de slip. Sauf que chaque mois, soit je reçois un appel pour me demander si j'ai bien payé, soit, innovation, comme cette fois-ci, ils me coupent ma ligne sans crier gare du jour au lendemain. Me voici donc sans portable ni aucune possibilité d'appeler SFR pour leur dire que j'ai bien payé, vu que ma ligne est coupée et qu'on ne peut même pas les appeler eux. MALINS.

J'écris un mail à SFR depuis leur site internet. Comme chez la SNCF, ce sont de gentils mongoliens qui répondent sans lire le courrier initial. C'est incroyable, on dirait qu'on parle à des robots. Des fois, j'écris en majuscules, je me dis que ça va peut-être finir par percuter un petit morceau de cerveau. Mais non, jamais. Ils se contentent de répondre par des phrases toutes faites et de ne pas du tout répondre à ce qu'on leur a écrit. Cette technique (tenter de résoudre un problème par mail) est à éviter pour les esprits fragiles. Cela rend très vite fou.

J'abandonne le mail et je me rends dans une première boutique SFR. Une fille me reçoit. Je ne peux pas la décrire tellement elle représentait à elle seule une série de clichés. Elle parlait avec des "ouaiiiiis mais vous voyeeeez" (en parlant avec le nez, en bougeant la tête de tous les côtés et en se remettant les cheveux derrière les oreilles). La regarder me procurait un plaisir énorme, au moins ça me faisait rire, vu les conneries qui sortaient de sa bouche. Elle me dit qu'elle ne peut rien faire. Au mieux, je peux lui apporter la preuve du paiement (que je n'avais pas prise, la faute est sur moi pour ce coup) et qu'ensuite elle fera un dossier mais que ça peut prendre un mois. Pardon ? Je lui demande si je vais devoir attendre un mois sans portable alors que j'ai payé cette facture voilà SEIZE JOURS ? "Ahhh mais moi j'y peux rien c'est comme ça heiiiin. Et peut-être que c'est pas encore arrivé sur notre compte ?" Je lui dis que ça fait 16 jours que c'est parti du mien, est-ce que Jérome Kerviel est passé entre mon compte et le compte de SFR ? Je lui demande d'appeler SFR, mais non elle ne peut pas. Je ne sais pas si elle ne peut pas ou si elle ne veut pas. Je m'en vais.

Le lendemain, je me rends dans une autre boutique SFR espérant tomber sur quelqu'un d'un peu moins con. Mais non c'est pareil. Elle ne peut rien faire, elle ne peut pas appeler SFR, ni me préter le téléphone de la boutique pour joindre le service concerné. "Vous imaginez si j'ai 20 clients comme vous qui arrivent ? C'est pas possible !" Elle me dit d'appeler d'une cabine téléphonique. Je ressors scandalisée à nouveau. Et sincèrement les larmes aux yeux, parce que je me dis comment peut-on arriver à un tel degré inexistant de conscience professionnelle ? Et surtout comment est organisé SFR pour que personne ne puisse rien faire ?

Je me rends dans une nouvelle agence, la troisième. Là je tombe sur une dame un peu plus sympa. Elle appelle la hotline. Le seul moyen, c'est d'envoyer par fax (oui par fax, en 2014. Par minitel non c'est plus possible ?) la preuve de mon paiement. Je dois donc imprimer la confirmation (que j'ai sur mon portable) et la faxer. Je l'informe que je n'ai ni fax ni imprimante dans mon sac. Sa sympathie s'arrête là car elle veut bien envoyer mon fax mais son imprimante est bloquée (mensonge). Je parcours le quartier pour trouver un cybercafé. Cela me coûte 2 euros 50 et je reviens dans la boutique pour envoyer le fax.

Le lendemain, mon portable est toujours bloqué. J'essaie le forum SFR, sans succès. Puis je vois qu'il y a un chat SFR pour parler avec un conseiller. J'essaie, je lui explique. Il me débloque mon portable en me disant qu'il faut envoyer la preuve de paiement par fax sinon dans cinq jours ce sera bloqué à nouveau. Heureusement, c'est déjà fait. On verra dans cinq jours s'ils ne me bloquent pas mon portable malgré tout. Parce que c'est absolument possible.

Résultat : 2h perdues, coût 2,50 euros, deux jours sans portable, un paquet de mouchoirs.

En Suisse : je serais passée dans une boutique Swisscom, l'employé aurait appelé la hotline, vérifié le compte, vu que mon argent était bien arrivé et aurait débloqué ma ligne. (Idem par mail).

jeudi 29 mai 2014

Amsterdam Madame

La semaine dernière, mes petites copines et moi-même nous sommes rendues à Amsterdam. Arrivées à la gare on se disait déjà à nous l'alcool, les putes et la drogue. On était un peu comme des Christophe Colomb avec des nichons arrivant en terre inconnue, terre de toutes les libertés et des plaisirs. Comme j'étais chargée de trouver l'appartement, j'ai choisi celui avec le plus grand nombre d'étoiles (et par conséquent le plus cher mais comme on est toutes riches sauf moi ça n'a posé de problème à personne). On s'est retrouvées dans un palace avec 45 mètres de hauteur sous plafond, des ventanas qui s'ouvrent avec une télécommande (elle était configurée en espagnol), une toilette avec deux portes pour que ceux qui sont au salon n'entendent pas ceux qui font caca et un tapis moelleux en peau de mouton frisé gris. Tout ceci agréablement situé dans le quartier des putes. En deux mots, le paradis.


En petites biches innocentes que nous sommes, nous ne nous doutions pas une seule seconde que notre forteresse enchantée était dans ce quartier. C'est le premier soir vers minuit, après avoir bu des bières comme des mecs et mangé des tartines de houmous comme des filles, qu'on s'est aventurées à l'extérieur et que nous avons remarqué qu'on était chez les péripatéticiennes. Parce que la journée, c'est un quartier tout ce qu'il y a de plus innocent. Avec des bars, un canal, des vélos-tueurs et des tulipes. Ce n'est que lorsque la nuit arrive que cela se transforme en centre commercial où les seules marchandises à acheter sont des femmes, toutes plus belles les unes que les autres, soigneusement rangées dans des vitrines éclairées par des néons rouges. La clientèle étant composées de mecs venus enterrer leur vie de garçons, d'hommes de tout genre venant se rincer l'oeil, s’enivrer pour trouver le courage d'aller consommer un peu de sexe payant, ainsi que de simples gros porcs. J'ai détesté la gente masculine durant tout mon séjour à Amsterdam. Je me suis sincèrement demandée « mais qu'est-ce qu'on a fait pour en arriver là ». Mis à part le fait que je ne sois pas spécialement contre la prostitution, j'ai quand même cherché ce qui avait foiré chez les humains pour qu'on en soit arrivé au point de mettre des femmes en vitrine pour les acheter.

Après le premier soir où nous étions passablement choquées de voir ce spectacle, on s'habitue mêmes aux pires choses avec le temps, nous avons décidé d'essayer d'en rigoler. C'est ainsi que le dernier soir, après nous être renseignées sur le temps moyen d'une passe, nous nous sommes mises devant des vitrines et avons chronométré le temps que faisaient les mecs à l'intérieur pour vérifier nos informations et nous avons observé leurs têtes quand ils en sortaient. Sociologiquement c'est assez intéressant. La majorité sortent en héros, comme s'ils avaient gagné la Coupe du Monde, sauf qu'ils ont encore le bout du gland dehors du froc et que ça fait chiffon quand même. Ils rejoignent leurs copains qui les ont attendu durant environ dix minutes (eh oui kikoo les éjaculateurs précoces) à l'extérieur et ils rigolent tous, genre « bien joué mec t'as réussi » en se tapant dans le dos. C'est beau toute cette camaraderie ça m'a presque mis la larme à l'oeil. Ce petit jeu nous a amusé un moment puis nous sommes reparties vaquer à nos occupations. Occupation beaucoup plus noble qui était de voir un peep show.


A côté de ces visites culturelles d'un soir, nous avons entrepris la visite d'endroits beaucoup plus traditionnels tels que le musée d'Anne Frank, celui de la presse et un de tableaux datés d'avant 1900. Nous avons siroté des jus au bord des nombreux canaux sous le soleil, nous avons mangé des space cake (enfin une moitié par personne pour être honnête) en pleine journée et nous sommes retrouvées au lit à 21h parce qu'ils étaient trop forts (et par « nous » j'entends deux d'entre nous dont moi, les deux autres superwomen indestructibles ont encore réussi à sortir boire un verre et faire le musée de la prostitution où elles ont pu se mettre dans une vitrine pour voir l'effet que ça fait), nous avons acheté de la marijuana dans un coffee shop où nous avons découvert qu'il y a un menu et tu achètes celle qui te tente le plus (pour rigoler, pour s'endormir, pour se réveiller, pour être intelligent, pour être beau ou au moins croire que tu l'es, etc), nous avons dansé dans un bar où nous ne pouvions fumer que des joints et pas de cigarettes, nous sommes passées devant un magasin de préservatifs qui s'appelle La Condomerie où on peut acheter des centaines de modèles différents, nous avons sauvé un homme d'une overdose en le mettant en position de secours, appelé les urgences puis finalement il s'est relevé mais le lendemain à midi on l'a retrouvé dormant sur un banc comme mort (on ne sait donc pas s'il est vivant ou pas à ce jour), nous avons crié « salut les puceaux » à maintes reprises devant des troupeaux de mecs qui regardaient les filles dans les vitrines, on a demandé en italanglollandais (parce qu'on ne savait plus très bien quelle langue parler) des limoncellos gratuits dans un resto italien parce que merde en Italie on nous les offre à la fin du repas (et on les a eu).

Doux Jésus ce fut un sacré week-end.

dimanche 25 mai 2014

Rafou


Parce que j'ai toujours rêvé d'être un tapis.

jeudi 22 mai 2014

Qu'est-ce que c'est que ce machin ?

C'est joli comme titre de blog non ? Même si vous aimez pas je m'en fous c'est mon blog et je fais ce que je veux.

Comme vous pouvez le constater j'ai passé un temps fou à la confection de la bannière du haut. Ça m'a au moins pris deux minutes trente, mais c'est surtout parce que je maîtrise hyper bien Photoshop (enfin j'ai utilisé Photofiltre qui est un dérivé pour les pauvres).

Vous vous questionnez sûrement sur l'utilité de ce blog. Alors que ce soit clair il n'en a aucune. C'est juste pour pouvoir montrer au monde mes talents d'écriture et que Leonardo di Caprio arrive ici, tombe amoureux de moi et qu'on fasse un film tous les deux où il ne meurt pas à la fin.